Nous sommes 9 à prendre la route en ce samedi 3 février : Laurent, Philippe, Emilie, Adeline, Pascale, Michel, Jean Henri, Jean Luc et moi. Le temps est maussade voire neigeux en vallée du Thoré, mais plus nous approchons de l’objectif et plus le ciel se dégage, si bien qu’en arrivant sur Chamonix nous sommes pris dans une tempête de ciel bleu ! Quel bonheur de revenir ici moins d’un an après nos belles ascensions estivales avec Laurent. La vallée arbore sa parure blanche hivernale, donnant un caractère plus doux, plus apaisé, plus accueillant (en apparence) au massif. Je profite de l’instant en contemplant le Mont Blanc, les Aiguilles de Chamonix et plus loin la Verte ! Mais nous entamons déjà la montée du tunnel qui va nous déposer de l’autre côté du massif, versant Italien dans le Val Veny ou nous avons prévus de passer la semaine. Le temps et radieux, la neige partout, une montée en moto neige et nous voici enfin au « Refugio Monte Bianco » du Club Alpin Italien, perdu en bord d’une des innombrables pistes de la station de Courmayeur. La vue coupe le souffle. Nous faisons face au glacier de la Brenva et à l’Aiguille Noire de Peuterey, à l’ouest les glaciers du Frêney du Brouillard et de Miage, à l’est, le glacier du Toule, la Dent du Géant et les Grandes Jorasses… Que demander de plus ?
Dimanche, première journée tranquille, découverte de la station le matin puis un premier hors-piste depuis la crête du Youla et ses fameux cailloux : Y’a des k-You-la ? (y’a des cailloux là ?) … Après quelques mètres entre les cailloux, nous plongeons en direction du Plan Veny 1000m plus bas dans une neige de cinéma au milieu des Mélèzes… Le rêve ! Une belle descente pour entamer la semaine, jamais je n’avais skié si raide et dans une telle épaisseur de poudreuse…
Mardi, quelques nuages sur les hauteurs, du ciel bleu ailleurs, nous décidons de tenter la descente du glacier du Toule sur les pentes sud de l’aiguille éponyme. Direction le « skyway » qui nous dépose à 3462m d’altitude au sommet de la pointe Helbroner. Nous sommes moins chanceux que la veille et après quasiment une heure d’attente au sommet, le brouillard ne se dissipant pas, nous redescendons en téléphérique, pas question de tenter une incursion sur glacier (crevassé) sans visibilité. Retour à la station et ski sur les pistes. Mais pas de quoi entamer le moral des troupes, la soirée sera bien arrosée (comme les précédentes), nous n’avions pourtant que deux anniversaires à fêter cette semaine mais j’ai eu l’impression (ma tête surtout) qu’il y’avait tous les soirs un truc à fêter…
Un grand merci à Laurent pour l’organisation et Philippe pour nous avoir guidés dans ces magnifiques itinéraires… ! On repart quand ?