Retour aux Calanques pour ce weekend à rallonge du premier mai, nous sommes 5 au départ de Toulouse : Blanca, Simon, Alejandro, Fanny et moi et nous rejoignons Chloé un amie de Fanny au camping à Cassis, on ne va pas s’ennuyer !
Vendredi 1er mai : Nous sommes nombreux au départ de la Gardiole en ce matin brumeux, rejoins par quatre autres Toulousains (Véro, Charlotte, Solene et Donacien) nous voilà 10 à partir en direction de l’Eissadon ! L’ambiance est toujours aussi décontractée faisant oublier les petits cols caillouteux nous menant aux falaises... Chloé Fanny et moi partons dans la « La mer profonde et bleue » pendant que Blanca, Alejandro et Simon irons se frotter à « Avec toi c’est extra ! ».
Les cordées se séparent au col de l’Eissadon, et nous nous mettons tout de suite à la recherche du fameux « pin incliné suspendu dans le vide » qui nous permettra de commencer à descendre au pied de la paroi par un premier grand rappel. Quelques minutes et plus tard, après une petite marche sur les crêtes en terrain « montagne », nous voici dubitatifs devant ce fameux pin incliné... Pas de rappel équipé aux alentours, seulement une cordelette autour du tronc. Nous nous décidons tout de même à effectuer un premier rappel directement sur l’arbre, d’autant plus rassurés que nous voyons depuis le haut la suite de la descente et notamment la main courante qui nous attend en bas avant le deuxième rappel. La suite comme nous pouvions l’imaginé depuis le haut sera évidente, après le premier rappel, traversée broussailleuse, puis main courante, puis deuxième rappel dans un couloir. En environ 1h nous parvenons donc au ras de l’eau et au pied de la voie....ne reste plus qu’à remonter !
La première longueur en traversée (5b) est amusante, l’eau n’est pas loin, nous sommes bien dans les Calanques !! Après une légère remontée, je me mets à la recherche des fameux 10m de marche annoncés par le topo et séparant la deuxième longueur de la première...en vain ! Après moult hésitations je relaye sur le deuxième relais trouvé, mais pas de points au dessus... ou est la voie ?? Rejoint par Chloé et Fanny, nous sommes tous les 3 perplexes... rien ne correspond au topo, si ce n’est le nom de la voie inscrit au départ de la traversée... J’assure Fanny qui s’écarte un peu du relais pour essayer d’apercevoir le départ de la deuxième longueur, au bout de quelques minutes de doutes elle voit enfin une broche... ! Ce doit être la voie, mais c’est loin du relais et c’est surtout très décalé sur la gauche. Ne le sentant pas, Fanny revient au relais et je m’élance donc à nouveau, rien de difficile mais pas commode non plus, j’avance et me rapproche du point repéré par Fanny, et en aperçois un autre en contre bas.... Je suis rassuré, ce doit bien être la bonne voie mais nous attaquons certainement trop haut. Pas grave, je descend « cliper » ce premier point, puis monte au second, avant de redescendre à nouveau au premier point pour enlever la dégaine et éviter un gros tirage (la corde faisant un angle de 90° sur le premier point...). Je peux ensuite commencer à grimper un peu plus détendu et rassuré sur la voie ! Cette longueur en 5b est d’ailleurs très belle sur un rocher magnifiquement sculpté ! Au deuxième relais, Chloé passe en tête dans la troisième longueur en 6a un peu plus fine que la longueur précédente. Fanny fera une tentative dans la 4ème longueur (5c) mais renoncera, le mental n’étant pas là... Chloé repars et enchaine avec la cinquième longueur en 6a dalleuse avec quelques pas plutôt fins ! Nous prenons en plus une petite averse à ce moment là, obligeant Fanny et moi à passer ces fameux pas sur un rocher plutôt humide... Sensations garanties ! Heureusement que Chloé est passée avant l’averse ! Nous voici donc au pied de la dernière longueur, qui est aussi la plus difficile de la voie (6a+). Le rocher est humide, mais la pluie c’est arrêtée, j’hésite quelques minutes à m’échapper à gauche dans une longueur plus facile d’une autre voie. Mais le mental est bon aujourd’hui, je me dis : pourquoi s’échapper maintenant ? Il ne pleut plus et au pire si je ne passe pas, il reste la possibilité de terminer par l’autre voie... En plus vue du relais la partie difficile semble déversante, elle doit donc être abrité de la pluie et j’aurais peut être la chance d’avoir des prises sèches ! Regonflé à bloc, je m’élance, le début est « dalleux » et très humide, je fais attention et j’arrive sans trop de problèmes au pied de la partie difficile. Je lance aux filles : « le 6a+ c’est maintenant ! » . J’observe quelque secondes puis je m’engage, un premier pas « à bras » (comprenez ou il faut tirer sur les bras), me fait parvenir à un bon bac me permettant un bon repos après avoir de « clipé » une dégaine de plus. Je peux ainsi observer la suite et je constate néanmoins que les prises sont quand même plus humides que prévu... Mais bon l’humidité c’est dans la tête ! Je monte les pieds et je pars vers la droite et ce qui me semble être le cheminement le plus simple... Mais je me rends vite compte de mon erreur, je me retrouve sur des prises de mains plutôt fines et humides alors qu’à ma gauche se présentent plusieurs bon bacs et replats.... Les fameuses bouteilles ne sont plus bien loin et je ne me sens pas de dés-escalader pour repartir tout de suite à gauche... Je prends donc un bon repos sur la dégaine. L’enchainement ne sera pas aujourd’hui ! Tant pis. Je m’en veux un peu car à la deuxième tentative et après une lecture correcte du cheminement et des mouvements à faire, ça passera sans problèmes et sans tirer sur les bras... note pour plus tard : ne pas confondre vitesse et précipitation ! Je parviens donc au sommet, néanmoins fier d’avoir réussi mon 3ème 6a+ ! Fanny et Chloé me rejoignent plus tard, elles aussi enthousiastes de la belle voie que nous venons de faire !
La journée se poursuivra dans l’attente des autres cordées : séance photos, repas, blagues, massages, étirements et même...danse africaine au col de l’Eissadon.... Si des personnes qui étaient aussi aux Calanques ce jours là, lisent ceci, et bien oui, les cris, fou rires et autre « WASA » c’était bien nous... désolé pour la quiétude des Calanques !
Les cordées se séparent au col de l’Eissadon, et nous nous mettons tout de suite à la recherche du fameux « pin incliné suspendu dans le vide » qui nous permettra de commencer à descendre au pied de la paroi par un premier grand rappel. Quelques minutes et plus tard, après une petite marche sur les crêtes en terrain « montagne », nous voici dubitatifs devant ce fameux pin incliné... Pas de rappel équipé aux alentours, seulement une cordelette autour du tronc. Nous nous décidons tout de même à effectuer un premier rappel directement sur l’arbre, d’autant plus rassurés que nous voyons depuis le haut la suite de la descente et notamment la main courante qui nous attend en bas avant le deuxième rappel. La suite comme nous pouvions l’imaginé depuis le haut sera évidente, après le premier rappel, traversée broussailleuse, puis main courante, puis deuxième rappel dans un couloir. En environ 1h nous parvenons donc au ras de l’eau et au pied de la voie....ne reste plus qu’à remonter !
La première longueur en traversée (5b) est amusante, l’eau n’est pas loin, nous sommes bien dans les Calanques !! Après une légère remontée, je me mets à la recherche des fameux 10m de marche annoncés par le topo et séparant la deuxième longueur de la première...en vain ! Après moult hésitations je relaye sur le deuxième relais trouvé, mais pas de points au dessus... ou est la voie ?? Rejoint par Chloé et Fanny, nous sommes tous les 3 perplexes... rien ne correspond au topo, si ce n’est le nom de la voie inscrit au départ de la traversée... J’assure Fanny qui s’écarte un peu du relais pour essayer d’apercevoir le départ de la deuxième longueur, au bout de quelques minutes de doutes elle voit enfin une broche... ! Ce doit être la voie, mais c’est loin du relais et c’est surtout très décalé sur la gauche. Ne le sentant pas, Fanny revient au relais et je m’élance donc à nouveau, rien de difficile mais pas commode non plus, j’avance et me rapproche du point repéré par Fanny, et en aperçois un autre en contre bas.... Je suis rassuré, ce doit bien être la bonne voie mais nous attaquons certainement trop haut. Pas grave, je descend « cliper » ce premier point, puis monte au second, avant de redescendre à nouveau au premier point pour enlever la dégaine et éviter un gros tirage (la corde faisant un angle de 90° sur le premier point...). Je peux ensuite commencer à grimper un peu plus détendu et rassuré sur la voie ! Cette longueur en 5b est d’ailleurs très belle sur un rocher magnifiquement sculpté ! Au deuxième relais, Chloé passe en tête dans la troisième longueur en 6a un peu plus fine que la longueur précédente. Fanny fera une tentative dans la 4ème longueur (5c) mais renoncera, le mental n’étant pas là... Chloé repars et enchaine avec la cinquième longueur en 6a dalleuse avec quelques pas plutôt fins ! Nous prenons en plus une petite averse à ce moment là, obligeant Fanny et moi à passer ces fameux pas sur un rocher plutôt humide... Sensations garanties ! Heureusement que Chloé est passée avant l’averse ! Nous voici donc au pied de la dernière longueur, qui est aussi la plus difficile de la voie (6a+). Le rocher est humide, mais la pluie c’est arrêtée, j’hésite quelques minutes à m’échapper à gauche dans une longueur plus facile d’une autre voie. Mais le mental est bon aujourd’hui, je me dis : pourquoi s’échapper maintenant ? Il ne pleut plus et au pire si je ne passe pas, il reste la possibilité de terminer par l’autre voie... En plus vue du relais la partie difficile semble déversante, elle doit donc être abrité de la pluie et j’aurais peut être la chance d’avoir des prises sèches ! Regonflé à bloc, je m’élance, le début est « dalleux » et très humide, je fais attention et j’arrive sans trop de problèmes au pied de la partie difficile. Je lance aux filles : « le 6a+ c’est maintenant ! » . J’observe quelque secondes puis je m’engage, un premier pas « à bras » (comprenez ou il faut tirer sur les bras), me fait parvenir à un bon bac me permettant un bon repos après avoir de « clipé » une dégaine de plus. Je peux ainsi observer la suite et je constate néanmoins que les prises sont quand même plus humides que prévu... Mais bon l’humidité c’est dans la tête ! Je monte les pieds et je pars vers la droite et ce qui me semble être le cheminement le plus simple... Mais je me rends vite compte de mon erreur, je me retrouve sur des prises de mains plutôt fines et humides alors qu’à ma gauche se présentent plusieurs bon bacs et replats.... Les fameuses bouteilles ne sont plus bien loin et je ne me sens pas de dés-escalader pour repartir tout de suite à gauche... Je prends donc un bon repos sur la dégaine. L’enchainement ne sera pas aujourd’hui ! Tant pis. Je m’en veux un peu car à la deuxième tentative et après une lecture correcte du cheminement et des mouvements à faire, ça passera sans problèmes et sans tirer sur les bras... note pour plus tard : ne pas confondre vitesse et précipitation ! Je parviens donc au sommet, néanmoins fier d’avoir réussi mon 3ème 6a+ ! Fanny et Chloé me rejoignent plus tard, elles aussi enthousiastes de la belle voie que nous venons de faire !
La journée se poursuivra dans l’attente des autres cordées : séance photos, repas, blagues, massages, étirements et même...danse africaine au col de l’Eissadon.... Si des personnes qui étaient aussi aux Calanques ce jours là, lisent ceci, et bien oui, les cris, fou rires et autre « WASA » c’était bien nous... désolé pour la quiétude des Calanques !
Samedi 2 mai : Nous repartons à nouveau de la Gardiolle, mais sous le soleil cette fois ! 3 cordées aujourd’hui : Blanca et Chloé, Simon et Alejandro, Fanny et moi. Au programme un enchainement de deux grandes voies, une au plateau de Castelveil puis le Pouce Intégral à la Calanque d’en Vau... Enfin...ça c’était le plan initial ! La journée commence déjà plus tard que prévu, un boulet ayant oublié ses chaussons (rien que ça) au camping... Heureusement je m’en rendrai compte assez vite et surtout avant d’entamer la marche d’approche, sinon ça aurait été plage forcée pour moi.... Ensuite avant même de commencer à grimper, nous sommes comme attirés par la mer et la magnifique plage de la calanque d’en Vau que nous contemplons plusieurs minutes avant d’attaquer la remontée sur le plateau...euh vous êtes sur qu’on va grimper ??? Pour continuer nous trouverons beaucoup de monde dans la cheminée d’accès au plateau, nous prenons notre ticket et attendons que les autres grimpeurs en terminent pour pouvoir monter à notre tour... C’est ainsi que nous commencerons notre premier rappel aux alentours de 11h voire midi. Pas grave, il fait beau, et le lieu est magnifique, après 3 rappels enchainés rapidement par une bonne entente entre les trois cordées, nous parvenons sur une vire suspendue 10m au dessus de la mer, une fois de plus nous en prenons plein les yeux ! Et aussi plein les oreilles, nous entendons depuis notre vire les bateaux de touristes et les commentaires quelque peut surprenant des capitaines adressés aux passagers : « c’est la saison des grimpeurs, vous pouvez en voir en ce moment sur les falaises, profitez en ils ne grimpent pas toute l’année. » Euh... sommes nous des bêtes si curieuses ? C’est un parc national les calanques pas un zoo... ! C’est donc dans cette ambiance dirons nous « contrastée » que nous entamons notre voie : « Le muet qui rit ». C’est du sérieux (pour moi) aujourd’hui, 4 longueurs : 6a, 6a, 6a, 6a+.... Nous laissons Blanca et Chloé passer en premier, et c’est un peu congelé (beaucoup de vent de ce coté du plateau), que je démarre dans la première longueur un peu « péteuse », je m’y ferai d’ailleurs une petite frayeur en cassant une prise de main... Drôle de sensation lorsque le caillou reste dans la main... Pas super donc cette première longueur, mais la suite dans un dièdre fissure inspire beaucoup plus et le rocher semble ici bien plus sain. Fanny se motive et part en tête, après quelque mètres faciles, la voici au pied de la première difficulté proposée par le dièdre, un pas un peu en « Dulfer » avec la grosse fissure présente au fond du dièdre. Après plusieurs tentatives et repos sur la dégaine, Fanny renonce et s’en veut... le mental toujours le mental.... C’est donc un peu diminué moi aussi mentalement que je m’élance à mon tour, après avoir tenté d’apaiser un peu Fanny et en essayant tant bien que mal de masquer mes propres doutes. Le fait d’avoir vue Fanny renoncer entame un peu mon mental. C’est donc tout tremblant et en apnée que je parviens au fameux pas sur lequel Fanny à buter. Je passe néanmoins sans trop de problèmes ce qui fera tout de suite remonter le mental à un niveau déjà plus acceptable... Je doute un peu moins et j’essaye de penser à autre chose qu’aux solutions de retraites... Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, et confondant une fois de plus vitesse et précipitation une erreur de lecture me mettra en difficulté, je me retrouve au dessus de la dernière dégaine du dièdre avec les mains inversées et des pieds en adhérence peu rassurants... Je parviens à cliper la dégaine au dessus et je m’en sers dans la foulée pour me sortir de ce mauvais pas... A ce moment là je n’ai qu’une chose en tête, terminer la voie de n’importe quelle façons, la retraite étant impossible, à part peut être en bateau ? Ouf, après quelques efforts supplémentaires, je parviens au relais suivant et fait monter Fanny qui retrouve un peu ses esprits. On se remotive, et la voie nous offre une belle pause, sur une large vire boisée, que nous traversons en marchant pour rejoindre le départ de la quatrième longueur. Etant en plus « bouchonnés » par une autre cordée, nous prenons notre temps, et profitons un peu de l’endroit. Je repars donc un peu plus décontracté et dès les premiers mètres cette longueur offre une très belle escalade, rocher magnifique, bonnes prises, mouvements agréables, soleil... bref de quoi recharger le mental et surtout recommencer à grimper en prenant du plaisir ! Fanny aussi se fait à nouveau plaisir, et motivés par Blanca et Chloé dont les encouragements nous parviennent du sommet je pars pour la dernière longueur, un peu plus difficile. Le mental étant complètement revenu, je suis plutôt détendu et à nouveau serein. J’enchaine donc sans problème la longueur et en prenant énormément de plaisir dans un rocher magnifique ! Retour au sommet sur le plateau de Castelveil ! Rejoint par Fanny, nous prenons un repas bien mérité ! Avec toutes ces aventures, il se fait déjà tard, et il semble désormais difficile d’enchainer redescente du plateau, plage et deuxième voie au Pouce intégral... On restera donc bloqué à l’étape plage, démarrer le pouce le Intégral à 17h30 ce n’est pas raisonnable ! Encore un belle tranche de rigolade au programme, après avoir tiré sur les bras dans les voies, voici que nous prenons des crampes dans les abdos à force d’enchainer les fous rires... à défaut d’enchainer les voies !
Dimanche 03 mai : Pas de grimpe aujourd’hui, Fanny s’étant déboitée l’épaule la veille au camping, nous décidons de prendre la journée en mode cool : visite de Cassis et plage. Ce sera l’occasion pour moi de reprendre la saison d’équilibrage de rocs...