Quoi de mieux qu’un petit weekend à la Jonte au retour des Calanques ?? Et bien voilà l’idée était là dans le programme du CAF de Mazamet depuis janvier, la date fixée et même si point de Mazamétains pointa son nez en ce long weekend du 8 mai et bien tant pis ce n’est pas grave, je suis bien décidé à y’aller et c’est accompagné de Véro rencontrée le weekend dernier dans les Calanques et de Rémi que je reviens à la Jonte !
Vendredi 08 mai : Journée cool, météo incertaine, rando dans les Gorges du Tarn au départ du Rozier. Une bien belle balade en bord de Tarn avant de remonter sur le flan ouest du Causse Méjean par un petit passage vertigineux sur les échelles de Cinglegros. Petit pincement au cœur pour moi qui était déjà passé par ces échelles en 2008 lors de notre tour du Causse Méjean... Ensuite retour plus tranquille en longeant le bord du Causse Méjean tout en surplombant les Gorges du Tarn. Panoramas magnifiques, avec comme point d’orgue l’arrivée à la jonction avec les Gorges de la Jonte, le cirque des vases, la roche décollée, la cathédrale etc... Bref un bel avant gout du programme grimpe des deux prochains jours !
Samedi 09 mai : Nous partons dans l’idée de commencer tranquillement histoire de prendre nos marques avec les falaises si particulières et verticales de la Jonte. Nous nous dirigeons donc vers le jardin enchanté n’excédant pas le 5c, en 4 longueurs, une belle entrée en matière en vue. C’était sans compter la foule des ponts de mai, déjà 3 cordées dans la voie lorsque nous arrivons au pied... Nous nous rabattons donc sur le « Bitard », pas très loin de là et tout aussi facile, mais coté foule ce sera pire encore ! Nous comptons bien une dizaine de personnes attendant leur tour au pied de la voie... On se résous donc à viser plus difficile en espérant y voir moins de monde, ce sera l’option gagnante, notre choix est fait, ce sera « Aqui es quicon » une voie qui suit une belle fissure sur le coté droit de la « Fusée ». Véro part dans la première longueur en 5c qui offrira quelques difficultés de lecture... J’enchaine ensuite avec la deuxième longueur en 6a, en mode pas très réveillé, je suis saisi des les deux premiers pas pour sortir du relai... Une petite traversée, bien verticale sur des prises de mains assez fines....houla ça commence fort ! La suite.... pas beaucoup mieux, grimpe à l’ancienne dans une sorte de grande fissure qui sépare la « Fusée » du reste de la paroi. A chaque point atteint je me dis que c’est le dernier, que je n’arriverai pas à aller plus haut... puis finalement à chaque fois c’est pareil, je me cale tant bien que mal au fond de la fissure, j’y disparais parfois totalement, puis une fois bien reposé je ressors et repars vers le point suivant... et ainsi de suite jusqu’au sommet de la longueur... Cela aura été un beau combat avec moi même dans cette longueur, mais au final je suis content de l’avoir faite, enchainée en plus car je n’ai pas tiré sur les dégaines et je me suis reposé grâce à la paroi.. Un bon exercice mental ! Mais j’en sors plutôt vidé, et j’espère sincèrement ne pas avoir à affronter la troisième longueur au dessus de ma tête pourtant en 5c mais qui semble tout aussi exigeante... Rémi et Vero garderons aussi quelques souvenirs de cette longueur, mais Véro semble bien décidée à s’élancer dans la « ranfougne » qui nous surplombe (sorte de grosse fissure écaille dans laquelle on grimpe de façons totalement inesthétique avec toutes les parties du corps). Les premiers mètres ne se laissent pas faire facilement mais ça ne semble pas insurmontable, Véro grimpe jusqu’à la base de la fameuse « ranfougne » et il lui faudra une sacrée dose de mental pour s’y élancer, le dernier point étant plutôt assez loin et l’ambiance plutôt gazeuse... Elle comme donc le travail de coincement, les pieds et les mains sur la paroi en face faisant opposition à son dos lui même appuyé sur la paroi de derrière. Après 1 ou deux mètres de progression, elle coincera son casque, l’obligeant à une manœuvre des plus périlleuse : se bloquer dans la fissure, lâcher les mains pour décrocher le casque, le décoincer de la paroi, l’accrocher au baudrier, redescendre un peu, pour enfin le remettre et continuer de grimper... Après ces quelques manouvres dont elle se serait bien passée, la voici repartie toujours en se coinçant comme elle peut dans la fissure, elle atteint enfin la petit cordelette qui permet de se hisser et de sortir de la « ranfougne ».... Après un brève pause dessus, Véro terminera la longueur sans encombre : gros mental !!! A notre tour, Rémi et moi partons dans cette longueur qui nous laissera aussi notre dose d’adrénaline... Arrivés ainsi au sommet de la « Fusée » il reste encore 2 longueurs qui semblent plutôt belles, mais la motivation de la cordée n’est plus là... En 3 rappels nous voici donc de retour en bas au soleil pour un repas bien mérité !
Dimanche 10 mai : Véro et moi partons aujourd’hui dans « Les femmes et les grimpeurs d’abord », une grande classique de la Jonte, que j’ai déjà parcouru à deux reprises mais dont la beauté motive toujours autant. Rémi ne se sent pas en forme et se contentera de nous prendre en photos pendant notre ascension. Je m’élance dans la première longueur en 5c qui est aussi la plus physique, l’idée étant de réserver la dernière et plus belle longueur pour Véro. A cause d’une erreur de lecture, je n’arriverai pas à l’enchainer encore cette fois, il me faudra me reposer sur une dégaine au milieu de la partie la plus déversante...mais bon c’est quand même toujours aussi beau. J’enchaine ensuite avec la deuxième longueur en 5b, plus tranquille et surtout plus belle que dans mes souvenirs. Nous voici donc au pied de LA longueur de la voie (5c+), un magnifique voyage vertical, à l’aplomb du Vase de Sèvre, emblème des Gorges de la Jonte dans un rocher absolument parfait. Véro me laissera finalement la main, elle se sent un peu trop fatiguée pour y partir en tête. Je reste donc en tête, avec pour objectif d’enchainer cette fois la longueur qui m’avait obligé à quelques repos sur des dégaines lors de mon dernier passage en novembre. Ce sera chose faite aujourd’hui ! J’ai bien progressé depuis novembre, et j’aime tellement cette longueur, je me régale et parviens au sommet sous le « Vase de Sèvre ». Petite surprise néanmoins dans la longueur : au détour d’une belle écaille, je sens quelque chose d’anormalement doux au fond d’une belle prise de main, je monte et arrivant au dessus de l’écaille je m’aperçois que le bout de mes doigts effleure une chauve souris cachée dans le rocher.... Drôle de rencontre, la pauvre, elle est bien plus effrayée que moi, d’autant plus que pour elle il s’agit de la pleine nuit !!!
La journée s’achèvera ensuite par une bonne après midi au bord du Tarn : baignade , bière, et équilibrage de cailloux !
Vendredi 08 mai : Journée cool, météo incertaine, rando dans les Gorges du Tarn au départ du Rozier. Une bien belle balade en bord de Tarn avant de remonter sur le flan ouest du Causse Méjean par un petit passage vertigineux sur les échelles de Cinglegros. Petit pincement au cœur pour moi qui était déjà passé par ces échelles en 2008 lors de notre tour du Causse Méjean... Ensuite retour plus tranquille en longeant le bord du Causse Méjean tout en surplombant les Gorges du Tarn. Panoramas magnifiques, avec comme point d’orgue l’arrivée à la jonction avec les Gorges de la Jonte, le cirque des vases, la roche décollée, la cathédrale etc... Bref un bel avant gout du programme grimpe des deux prochains jours !
Samedi 09 mai : Nous partons dans l’idée de commencer tranquillement histoire de prendre nos marques avec les falaises si particulières et verticales de la Jonte. Nous nous dirigeons donc vers le jardin enchanté n’excédant pas le 5c, en 4 longueurs, une belle entrée en matière en vue. C’était sans compter la foule des ponts de mai, déjà 3 cordées dans la voie lorsque nous arrivons au pied... Nous nous rabattons donc sur le « Bitard », pas très loin de là et tout aussi facile, mais coté foule ce sera pire encore ! Nous comptons bien une dizaine de personnes attendant leur tour au pied de la voie... On se résous donc à viser plus difficile en espérant y voir moins de monde, ce sera l’option gagnante, notre choix est fait, ce sera « Aqui es quicon » une voie qui suit une belle fissure sur le coté droit de la « Fusée ». Véro part dans la première longueur en 5c qui offrira quelques difficultés de lecture... J’enchaine ensuite avec la deuxième longueur en 6a, en mode pas très réveillé, je suis saisi des les deux premiers pas pour sortir du relai... Une petite traversée, bien verticale sur des prises de mains assez fines....houla ça commence fort ! La suite.... pas beaucoup mieux, grimpe à l’ancienne dans une sorte de grande fissure qui sépare la « Fusée » du reste de la paroi. A chaque point atteint je me dis que c’est le dernier, que je n’arriverai pas à aller plus haut... puis finalement à chaque fois c’est pareil, je me cale tant bien que mal au fond de la fissure, j’y disparais parfois totalement, puis une fois bien reposé je ressors et repars vers le point suivant... et ainsi de suite jusqu’au sommet de la longueur... Cela aura été un beau combat avec moi même dans cette longueur, mais au final je suis content de l’avoir faite, enchainée en plus car je n’ai pas tiré sur les dégaines et je me suis reposé grâce à la paroi.. Un bon exercice mental ! Mais j’en sors plutôt vidé, et j’espère sincèrement ne pas avoir à affronter la troisième longueur au dessus de ma tête pourtant en 5c mais qui semble tout aussi exigeante... Rémi et Vero garderons aussi quelques souvenirs de cette longueur, mais Véro semble bien décidée à s’élancer dans la « ranfougne » qui nous surplombe (sorte de grosse fissure écaille dans laquelle on grimpe de façons totalement inesthétique avec toutes les parties du corps). Les premiers mètres ne se laissent pas faire facilement mais ça ne semble pas insurmontable, Véro grimpe jusqu’à la base de la fameuse « ranfougne » et il lui faudra une sacrée dose de mental pour s’y élancer, le dernier point étant plutôt assez loin et l’ambiance plutôt gazeuse... Elle comme donc le travail de coincement, les pieds et les mains sur la paroi en face faisant opposition à son dos lui même appuyé sur la paroi de derrière. Après 1 ou deux mètres de progression, elle coincera son casque, l’obligeant à une manœuvre des plus périlleuse : se bloquer dans la fissure, lâcher les mains pour décrocher le casque, le décoincer de la paroi, l’accrocher au baudrier, redescendre un peu, pour enfin le remettre et continuer de grimper... Après ces quelques manouvres dont elle se serait bien passée, la voici repartie toujours en se coinçant comme elle peut dans la fissure, elle atteint enfin la petit cordelette qui permet de se hisser et de sortir de la « ranfougne ».... Après un brève pause dessus, Véro terminera la longueur sans encombre : gros mental !!! A notre tour, Rémi et moi partons dans cette longueur qui nous laissera aussi notre dose d’adrénaline... Arrivés ainsi au sommet de la « Fusée » il reste encore 2 longueurs qui semblent plutôt belles, mais la motivation de la cordée n’est plus là... En 3 rappels nous voici donc de retour en bas au soleil pour un repas bien mérité !
Dimanche 10 mai : Véro et moi partons aujourd’hui dans « Les femmes et les grimpeurs d’abord », une grande classique de la Jonte, que j’ai déjà parcouru à deux reprises mais dont la beauté motive toujours autant. Rémi ne se sent pas en forme et se contentera de nous prendre en photos pendant notre ascension. Je m’élance dans la première longueur en 5c qui est aussi la plus physique, l’idée étant de réserver la dernière et plus belle longueur pour Véro. A cause d’une erreur de lecture, je n’arriverai pas à l’enchainer encore cette fois, il me faudra me reposer sur une dégaine au milieu de la partie la plus déversante...mais bon c’est quand même toujours aussi beau. J’enchaine ensuite avec la deuxième longueur en 5b, plus tranquille et surtout plus belle que dans mes souvenirs. Nous voici donc au pied de LA longueur de la voie (5c+), un magnifique voyage vertical, à l’aplomb du Vase de Sèvre, emblème des Gorges de la Jonte dans un rocher absolument parfait. Véro me laissera finalement la main, elle se sent un peu trop fatiguée pour y partir en tête. Je reste donc en tête, avec pour objectif d’enchainer cette fois la longueur qui m’avait obligé à quelques repos sur des dégaines lors de mon dernier passage en novembre. Ce sera chose faite aujourd’hui ! J’ai bien progressé depuis novembre, et j’aime tellement cette longueur, je me régale et parviens au sommet sous le « Vase de Sèvre ». Petite surprise néanmoins dans la longueur : au détour d’une belle écaille, je sens quelque chose d’anormalement doux au fond d’une belle prise de main, je monte et arrivant au dessus de l’écaille je m’aperçois que le bout de mes doigts effleure une chauve souris cachée dans le rocher.... Drôle de rencontre, la pauvre, elle est bien plus effrayée que moi, d’autant plus que pour elle il s’agit de la pleine nuit !!!
La journée s’achèvera ensuite par une bonne après midi au bord du Tarn : baignade , bière, et équilibrage de cailloux !