Départ tranquille depuis Toulouse avec Simon dimanche matin, nous rejoignions Rémi, Isa, Donatien et Pauline déjà sur place. Direction la petite station de ski de Goulier point de départ de notre aventure. Il est environ 9h30 quand nous attaquons la remontée des pistes de ski de la station, environ 2h plus tard nous gagnons le pied de la face nord de la Pique d’Endron que nous avons prévu de gravir par son très esthétique couloir (PD+). Le coin est un véritable frigo qui ne verra pas le soleil de la journée, pas de stress vis à vis de l’horaire donc, et la face est visiblement déjà bien purgée, en témoignent les blocs de neige et de glace qui encombrent la base du couloir. L’ascension est agréable et ponctuée de deux petits ressauts plus raides en mixte : glace, herbe, rocher, neige et même carcasse de mouton... Nous sortirons par la variante de droite bien fournie en neige et surplombée par de magnifiques corniches de neige. A cet instant là je rêve de meringues, sont ce les formes de ces corniches ou l’horaire déjà bien avancé de la journée...? On se régale tous et vers 14h30 nous sortons au soleil au sommet de la Pique d'Endron ! La vue sur les sommets de la haute Ariège est magnifique, le soleil radieu, conditions de rêve. Après un petit pique nique, nous attaquons la redescente par une belle arête cornichée offrant même quelques passages de désescalade mixte, le tout dans une lumière de fin d’après midi d’hiver magique... De quoi faire le plein d’images inoubliables, une bien belle journée d’Alpinisme ! Merci à tous et chapeau à Pauline pour qui c’était la première expérience en Alpinisme !
Conditions printanières dans les Pyrénées, nous sommes pourtant en Janvier, les skis resterons au placard une fois de plus. Pas grave une belle journée d’alpinisme nous attend à la Pique d’Endron (2472m) sur les hauteurs de Vicdessos, une destination de rêve pour vos vacances (cf les gens du coin...). Départ tranquille depuis Toulouse avec Simon dimanche matin, nous rejoignions Rémi, Isa, Donatien et Pauline déjà sur place. Direction la petite station de ski de Goulier point de départ de notre aventure. Il est environ 9h30 quand nous attaquons la remontée des pistes de ski de la station, environ 2h plus tard nous gagnons le pied de la face nord de la Pique d’Endron que nous avons prévu de gravir par son très esthétique couloir (PD+). Le coin est un véritable frigo qui ne verra pas le soleil de la journée, pas de stress vis à vis de l’horaire donc, et la face est visiblement déjà bien purgée, en témoignent les blocs de neige et de glace qui encombrent la base du couloir. L’ascension est agréable et ponctuée de deux petits ressauts plus raides en mixte : glace, herbe, rocher, neige et même carcasse de mouton... Nous sortirons par la variante de droite bien fournie en neige et surplombée par de magnifiques corniches de neige. A cet instant là je rêve de meringues, sont ce les formes de ces corniches ou l’horaire déjà bien avancé de la journée...? On se régale tous et vers 14h30 nous sortons au soleil au sommet de la Pique d'Endron ! La vue sur les sommets de la haute Ariège est magnifique, le soleil radieu, conditions de rêve. Après un petit pique nique, nous attaquons la redescente par une belle arête cornichée offrant même quelques passages de désescalade mixte, le tout dans une lumière de fin d’après midi d’hiver magique... De quoi faire le plein d’images inoubliables, une bien belle journée d’Alpinisme ! Merci à tous et chapeau à Pauline pour qui c’était la première expérience en Alpinisme !
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Première sortie ski de la saison, enfin ! Après de longues semaines d’attente, me voici embarqué pour une belle journée dans le Val d’Aran. Départ Toulouse 7h, direction Baqueira, Fanny et moi prenons Fanny au passage (attention une Fanny peut en cacher une autre...) pour rejoindre ensuite Blanca, Simon & Co directement à la station, il est 9h, il fait froid, le ciel est limpide, et la 306 glisse gentiment vers sa place de parking...
Après quelques préparatifs d’usage, vérifications des arva (appareil de recherche de victimes d’avalanche), collage des peaux sous les skis, nous voilà partis. Il est 10h, je ne sens plus mes doigts, la pente se redresse mais quel bonheur, il a neigé hier, les Pyrénées sont enfin blancs et je me sens en hiver pour la première fois ! Plus nous montons plus la vue est magnifique, nous oublions vite les 5 premières minutes dans la station, et derrière nous le massif de l’Aneto s’impose, impossible de passer à coté, il se dresse là, fier de sa blancheur hivernale. Nous gagnons un premier lac, l’Etang de Bacivèr, qui marque aussi la fin de la forêt : porte de la haute montagne. Nous en traversons un second (Fanny et moi préférons le contourner), et nous voici déjà sur les derniers contreforts du Pic de Bacivèr (2645m), l’objectif du jour. La neige est toujours aussi bonne, en quantité juste suffisante, et déjà les premiers skieurs s’élancent dans la descente en face sud. Je rattrape Fanny (l’autre Fanny, oui je sais c’est dur à suivre...), et nous gagnons le sommet après quelques cours sur les conversions... je n’en suis qu’à ma cinquième ou sixième sortie ski de rando et tout est loin d’être parfait ! Tout le monde arrivera ensuite sans encombre au sommet, le temps est toujours aussi magique, parfait, et cette vue immense sur les Pyrénées... Au sud le massif des Encantats, à l’ouest l’Aneto, la Maladeta, les sommets du Luchonnais, et plus loin les Posets. Instant exceptionnel comme toujours au sommet, seul bémol la foule, nous sommes aujourd’hui nombreux à fouler les pentes du Baciver. Nous ne tardons pas trop à descendre avant que la neige ne se transforme trop sous les rayons du soleil. Nous aurons raison, la neige est déjà bien alourdie, mais la descente n’est pas désagréable, je m’en sors pas trop mal, quelques virages « chaotiques » des trajectoires hésitantes, quelques cailloux évités de justesse, les cuisses qui chauffent en deux virages, il va falloir progresser.... ! Mais pas de chute, c’est l’essentiel... Nous ferons ensuite une petite pause repas au milieu de la descente avant d’en terminer par les pistes de la station de Baqueira. Quelques galères pour moi, (et pourtant pas de vin à la pause repas), jugez plutôt :
Rien de mieux pour fêter cette belle année 2015, que 4 jours à la Cabanasse dans les Pyrénées Orientales en compagnie des « bougeurs bougeurs » Toulousains. De la fête, de la grimpe, de la montagne et une bonne tranche de rigolade, 2016 s’annonce d’ors et déjà très bien ! Jeudi 31 Décembre : Motivation au maximum pour Seb et moi, levé 6h00 pour une belle journée d’alpinisme, au programme la face est du Carlit par la goulotte centrale (AD)! Après un petit déjeuner vite avalé, départ à la frontale vers 7h depuis le Plat des Avellans, nous entamons la journée par une longue marche d’approche dans la neige : environ 11 km et 900m de dénivelé à avaler pour atteindre le pied de la face nous attendent... Mais nous sommes malgré tout déterminés et bien aidés par un beau ciel dégagé nous voici à l’attaque du couloir vers 11h. Nous nous équipons, Seb part en tête dans le couloir de neige qui doit nous conduire au sommet. La neige est bonne, bien qu’un tout petit peu trop réchauffée en surface faisant « botter » nos crampons (accumulation de neige sous la chaussure). Nous progressons rapidement et ne sentons pas la pose de protection indispensable, le couloir est bien fourni en neige, le bloc coincé, qui en temps normal pose la plus grande difficulté du couloir, est aujourd’hui enseveli sous une neige qui cramponne bien. Nous nous sentons en sécurité, et en moins d’une heure nous gagnons l’arête sommitale, bien sèche au contraire du couloir. Nous nous décordons et progressons crampons aux pieds tantôt sur le fil de l’arête, tantôt dans la face enneigée. Nous parvenons ainsi au sommet du Carlit (2921m) vers 12h qui décide pile à ce moment là de se coiffer d’un nuage qui nous ôte tous le plaisir des panoramas sommitaux pour quelques minutes seulement, le temps d’enfiler la doudoune et de préparer un petit casse croûte et le soleil est de retour ! Quel plaisir, la vue est magnifique, l’instant est précieux comme à chaque fois, et nous aimerions rester la haut pendant des heures: sensation de solitude, de sauvagerie et contemplation se mêlent... Nous en profitons environ une demi-heure puis il est déjà temps de redescendre, les journées sont courtes et il nous reste encore une longue marche pour revenir au Plat des Avellans par le même chemin qu’à la montée. Nous croiserons nos amis « bougeurs bougeurs » venu faire de la randonnée autour du Lac des Bouillouses nous donnant ainsi une sacré dose de bonne humeur et de rigolade pour bien couper notre lonnnnnnnnnngue descente ! La journée s’achève par le réveillon : du rire, de la raclette, des bananes flambées et du rhum beaucoup de rhum ! Quelle belle manière de clôturer 2015 !! Vendredi 1er Janvier 2016 : Comment récupérer d’une soirée de réveillon arrosée ?? En allant grimper tient ! Aujourd’hui nous partons tous (32 en tout !), au chaos de Targassonne ! Un très beau site de bloc, du beau rocher (beau granite façon Sidobre mais avec des prises...) une belle vue sur les sommets de Cerdagne et Capcir et surtout une belle ambiance conviviale au pied des cailloux... Samedi 2 Janvier : Réveil tardif, météo incertaine, barre dans la tête (ou nerf pinard qui tire...) pour certains (comme moi) mais décision rapide, Mika propose une rando dans les gorges de la Carança et en à peine 30 minutes tout le monde est sur le départ près à aller fouler les passerelles et autres balcons de ce très beau coin des PO. Nous aurons eu toutes les saisons en une journée, soleil, pluie et même neige, mais encore une bien belle journée de bonne humeur, de rigolade et de grand air ! Dimanche 3 Janvier :
Réveil au champ du coq ce matin (il se reconnaitra). Dans l’ordre : petit déj., ménage, comptes, route, escalade puis retour à Toulouse. Plus que 3 motivés pour bouger aujourd’hui, Pierre, Hugo et moi conclurons ce magnifique weekend sur les falaises de St Salvayre (vers Alet les Bains) profitant ainsi jusqu’au bout des derniers rayons de soleil.... 3 voies chacun dans un très beau site qui donne envie d’y revenir très vite ! Merci à tous pour ce magnifique weekend mais aussi pour cette année 2015 ! Vivement les prochaines expéditions « bougeons bougeons » ! Quoi de mieux qu’une petite coupure automnale dans les Calanques ? 5 jours au soleil, 5 jours de grimpe, 5 jours entre copains, 5 jours.... Mercredi 11 Novembre : Pour ce premier jour nous choisissons une voie facile proposée par Eric, Elise, Sylvain et Sophie. Je ferai cordée avec David et nous partons donc tous les 6 au secteur du Devenson pour faire une voie qui promet par son nom : « Au pays des Merveilles » ! Environ 2h d’approche pour arriver au pied de la voie après avoir descendu un couloir bien raide et caillouteux et passer quelques pas exposés protégés par des mains courantes, nous sommes au ras de l’eau la voie démarre à l’horizontale par une traversée très prometteuse. Il fait un temps exceptionnel, je démarre même la première longueur torse nu, on se dit que finalement le changement climatique ça peut être pas mal aussi... ;-)? On en parle à la Cop 21 ? Non ça serait politiquement incorrect....roooo ! Nous enchainons donc trois belles longueurs d’un niveau modéré au ras de l’eau, on se régale, nous somme plongés directement dans l’ambiance des Calanques. La voie continue dans un sens plus commun (vers le haut) à partir de la 4ème longueur et ce jusqu’au sommet de la petite aiguille débonnaire que nous atteindrons après une belle dernière longueur en 6a et après s’être fait quelques frissons dans une longueur en 5c dans un rocher moyen. Nous sommes tous un petit peu déçus par la voie sur un plan « grimpe », pas vraiment d’ambiance verticale et quelques passages en rocher douteux... Nous sommes néanmoins très contents de notre première journée au soleil, puis quels paysages magnifiques... Jeudi 12 Novembre : A avoir tellement parlé des falaises de Cap Canaille, j’ai suscité les envies, nous partons donc aujourd’hui dans la fabuleuse voie « 2 Vauriens et 3 Canailles » que j’ai déjà parcourue au printemps avec Blanca. Nous sommes 7 aujourd’hui, rejoins la veille par Laurent, une bien belle entrée en matière pour lui ! Aucun problèmes pour moi de refaire cette voie une deuxième fois, je pense qu’il est impossible de s’en lasser tellement l’itinéraire est beau, amusant, fantastique, voire surréaliste. Je crois l’avoir déjà dit mais cette voie c’est un peu comme un tableau impressionniste : des couleurs vives, du mouvement, de la forme, ça vous saute aux yeux, ça impressionne ! Bref arrêtons là les métaphores, j’ai la chance d’y revenir aujourd’hui, et je suis particulièrement heureux de montrer le chemin à mes amis Mazamétains, ceux là même qui m’ont initié à l’escalade il y’a quelques années déjà : Sylvain et Laurent. Le temps a passé depuis ma première escalade avec Sylvain au Caroux en 2009 et ma première grande voie avec Laurent à la Jonte en 2013... Je fais cordée avec David comme hier, et c’est avec plaisir que je pars en second dans la première longueur, ce qui me permettra de parcourir en tête les longueurs que j’avais laissé à Blanca au printemps ! Tout est là comme il y’a 6 mois : le gaz, la mer à la fois immense et si basse à l’aplomb de nos pieds, la grotte et son fameux pas de sortie que j’aurai la chance de faire en tête aujourd’hui (accroupi, les fesses dans le vide), la cheminée et sa sortie dans les assiettes empilées en grès rouge et enfin la dernière longueur en traversée dans le conglomérat ou on se fait tout léger de peur de tout casser... Journée magnifique, inoubliable, quel bonheur de partager ces instants. Nous terminerons sur la plage de Cassis pour déguster une glace ou soleil couchant, avec petit passage dans l’eau pour moi : trop tentant de faire le dernier bain de l’année en novembre ! Vendredi 13 Novembre : Après la fabuleuse journée de la veille à Cap Canaille, quoi de mieux qu’un petit tour du coté du Plateau de Castelveil pour rester dans la lancée ? Nous partons donc en direction de la magnifique Calanque d’En vau surplombée sur sa rive ouest par le plateau de Casteveil que nous gagnons par un beau « rampailloux »obligeant même à passer par une cheminée peu commode à grimper et ultra patinée. Nous passerons ensuite pas mal de temps à trouver le départ du rappel permettant de descendre au pied de la voie envisagée aujourd’hui : « Rêves de pierre ». C’est d’ailleurs par hasard que je trouverai le fameux départ au moment du dernier pipi... Bref, 3 rappels très gazeux à la verticale de la mer qui se trouve 150m plus bas, nous déposent au départ de la première longueur, 2m au dessus de l’eau... ! Sylvain, David et moi grimpons ensemble, suivis par Eric et Elise. David s’élance sur la traversée facile au ras de l’eau, et gagne le premier relais, à partir duquel nous grimperons tout droit au dessus de nous. La voie est impressionnante vue d’ici et à part monter nous n’avons pas beaucoup d’alternatives... (le bateau stop peut être ?) David continue dans la deuxième longueur 6a+ qui annonce tout de suite la couleur, ici ça va pas être les vacances comme hier à Cap Canaille ! Il fera d’ailleurs un beau vol (tête en bas), au 2/3 de la longueur après une petite erreur de lecture, de quoi nous faire un petite frayeur, et laisser un peu de mon ADN sur la parois lorsque mon bras entra en collision avec le rocher en arrêtant la chute de David... Ambiance. David garde néanmoins le sourire et après avoir remis sa tête à l’endroit terminera la longueur sans encombre ! Chapeau pour le mental ! Lui qui en plus ne grimpe pas souvent, leçon de maitrise des nerfs.... J’enchaine ensuite avec la troisième longueur en 6a+, complètement différente de la précédente : sorte de dièdre fissure, déversant parfois et assez physique. Je m’y régale ! C’est pile le type de grimpe que j’aime : des grosses prises rassurantes pour les mains, et des beaux mouvements entrecoupés de repos, les pieds en écart dans le dièdre et le gaz entre les jambes... Génial. Sylvain fera ensuite la 4ème longueur en 5c+, beaucoup plus facile et plus courte. Nous gagnons ainsi « la vire Rammond » et avons désormais le choix : terminer par les 3 dernières longueurs de rêves de pierre en 6a+, 6b+, 6a ou bien par « Le pilier de l’erreur » en 5c+ et 6a. Sylvain n’étant guère inspiré par ce que nous croyons être la longueur en 6a+ au dessus de nos tètes (et qui s’avèrera en fait être une autre voie en 7a... nettement plus difficile) nous partons donc dans le pilier de l’erreur. David fait la longueur en 5c+, que je trouverai très jolie dans un style à l’ancienne « typée montagne » avec opposition du dos et fissures... Sylvain aura la plaisir de sortir au sommet de la voie par une dernière longueur en 6a plutôt fine mais très sympa nous amenant directement aux sacs et aux piques niques! Il serait temps car il est déjà presque 16h ! La journée s’achèvera par la marche de retour à la tombée de la nuit, d’un peu plus nous sortions les frontales ! Samedi 14 Novembre: Réveil dans l’innocence et l’enthousiasme (et aussi la fatigue tout de même) ce matin comme les autres jours. Comment pouvions-nous nous douter d’une telle horreur dans les rues de Paris la veille alors que nous étions tranquillement installés nous aussi autour de quelques bières... La couverture de « La Provence », découverte en allant acheter ma baguette, me donnera des frissons et me plongera dans l’incompréhension et la tristesse comme pour beaucoup... Début de journée particulier donc, et que j’imagine, je n’oublierai pas de si tôt, de la même manière que je sais exactement ou j’étais et ce que je faisais un certain 11 septembre 2001... Pourquoi retenons nous aussi bien l’horreur ? Bref, aujourd’hui nous repartons pour le monde vertical (encore libre) de Cap Canaille avec en tête la voie « Ouvreurs de bouse » qui contrairement à ce qu’indique son nom est parait-il une très belle voie ? Rien de mieux que d’aller s’en assurer par soi-même ! 30s de marche d’approche (réellement), et 3 rappels gazeux plus tard nous voici posés comme des fleurs au pied de la paroi. Le caillou semble inégal, mais les longueurs du haut de notre voie, entre-aperçues pendant la descente semblent géniales. Nous partons ainsi motivés et avons déjà retrouvé le sourire ! Le monde vertical? Une thérapie pour oublier le piètre monde horizontal des hommes ? La grimpe serait-elle une forme de fuite dans cet espace de liberté et d’aventure qu’est le monde vertical ? Eric et Elise ouvrent la voie, David et moi suivons tandis que Sylvain, Sophie et Laurent ferment la marche. La première longueur 6a est facile, un pas seulement me donnera du fil à retordre et ne voulant pas retarder tout le monde pour trouver la méthode j’en viendrai à me faire une petite pédale à l’ancienne (sangle sur un point dans la paroi servant d’étrier pour mon pied droit) me permettant ainsi de passer sans risques et sans faire poireauter les autres déjà nombreux derrière nous à vouloir aller se vider l’esprit dans la paroi... David part ensuite sur la deuxième longueur en traversée facile 3, avant de s’arrêter au relai de la variante facile en 5c permettant d’éviter la 3ème longueur en 6a+... Eric nous ayant lancé : « c’est à bras ici » (comprenez que la longueur est athlétique), des bras que je sens terriblement fatigués aujourd’hui ! Je pars donc dans la variante de la 3ème longueur dans un décor hallucinant, toujours ces strates rouges, ces piles d’assiettes, ce grès sculpté... un régal. David fera ensuite ce constitue sans doute la plus belle longueur de la voie, un magnifique mur vertical truffé de prises énormes en 5c ! Le pied total. J’en terminerai ensuite avec une longueur un peu plus courte toujours en 5c, parfois un peu déversante, mais aussi très belle pour sortir au sommet de la voie, cueillis par le soleil ! Un régal ! Encore une voie majeure du secteur. Sylvain, Sophie, Eric et Elise en resterons là pour cette fois et après un pique nique en haut de la voie rentrerons sur Mazamet (déjà). Laurent et moi pas encore rassasiés et surtout sans obligations, resterons une journée de plus ! Nous ferons même quelques couennes le samedi après midi à la calanque de Morgiou histoire de se délayer les bras... Dimanche 15 Novembre :
Aujourd’hui Laurent et moi partons pour une journée d’initiation à la grande voie avec Fabrice, Carine et Adeline présents avec nous au camping depuis mercredi. Direction la Calanque de Sormiou pour enchainer deux voies : « Etron vertical » et « Dièdre guem ». Cette journée d’initiation est un condensé de la grimpe esprit calanque : marche d’approche sur sentiers escarpés voire vertigineux avec mains courantes et désescalade, descente jusqu’au ras de l’eau en rappel (3 rappels) et belle voie en 5 longueurs (5a/5b/4c/3c/4b) dans un cailloux splendide...Le tout avec la mer et le soleil en toile de fond. Que demander de plus ? Tout le monde sera ravi de cette dernière journée et c’est non sans difficultés que nous quittons Marseille sous un soleil radieux en cette fin d’après midi de novembre... Petit compte rendu, avec du retard, d’un weekend bien sympa dans la vallée d’Aure... Pas de grimpe ou d’Alpinisme cette fois, mais une petite randonnée bien sympa et gastronomique au pied du Néouvielle. Décidément 2015 aura été pour moi l’année du Néouvielle, c’est au moins la cinquième fois que je viens dans le coin, j’y aurais pédalé, grimpé et marché tout l’été ! Mais on ne se lasse pas de tels paysages, c’est donc avec plaisir que nous partons tranquillement en ce samedi matin depuis le lac d’Oredon. Nous sommes 5 : Nicolas, Ludovic, William, Damien, et moi. Gros objectif aujourd’hui : monter au Lac d’Aumar qui se trouve 300m au dessus et à environ 1h30 de marche... Nous marchons tranquillement et en profitons pour faire des photos, faudrait pas se claquer à la montée, vu notre chargement conséquent... Ca change de mes habitudes, ces derniers temps c’était la course à l’allègement maximum, là nous emportons réchaud, gaz, saucisses, vin rouge, magret, foie gras, tomates, gâteaux apéro, tapenade, fromages, desserts, fruits, chocolat, gateaux...
Arrivés à l’objectif de la journée, séance détente sur les berges du lac désertes aujourd’hui. Le soleil est radieux et invite à la baignade, mais la température de l’eau rappelle vite à William que nous sommes à 2200m d’altitude... Pendant ce temps Ludo installe le coin cuisine et s’attache à la cuisson de la saucisse et des magrets. Nous partagerons ce fabuleux repas dans la bonne humeur avec le magnifique Néouvielle en toile de fond. Les gars vous revenez quand vous voulez dans les Pyrénées ! La neige a fait son retour sur les sommets des Pyrénées, le Ramougn était notre plan B ce weekend après l'annulation du Grand Dièdre des Spijeoles, mais lui aussi a endossé sa robe hivernale de façon précoce, la journée se terminera par de la grimpe en falaise en vallée d’Aure. Mais aucun regrets, le spectacle était magnifique, un des plus beau lever de soleil auquel j'aurais assisté...!
Grande voie dans les gorges de Pierre Lys dans l’Aude ce dimanche avec Sébastien, Emilie et Marion. C’est la première fois que je vais grimper dans ces gorges, j’y suis pourtant passé de nombreuses fois en voiture : à tous âges, toutes vitesses et tous horaires, sans jamais avoir envisagé qu’un jour je pourrais y grimper... comme quoi !
Bref, après le trajet en voiture depuis Toulouse, nous attaquons la journée par une marche d’approche des plus originale, afin d’éviter les tyroliennes sur câbles rouillés pour enjamber la rivière, nous empruntons le tunnel de l’ancienne voie ferrée. Frontale obligatoire, nous marchons un moment dans la pénombre avant de trouver la bonne sortie qui nous dépose quasiment au pied de la voie du jour : « La voie du départ », avec pas moins de 280m de hauteur et 9 longueurs. Sébastien et Emilie partent en premier, Marion et moi suivons derrière. La première longueur (6a) réveille ! Bien content d’y être en second, cela fait un moi que je grimpe dans le granit, le retour sur le calcaire est quelque peu dépaysant ! Les 4 longueurs suivantes, respectivement, 5b/5b/5c/5c s’enchainerons sans problèmes (en réversible pour nous) mais avec toujours le même constat à l’arrivée de chaque longueur: « Et bien, pas facile pour du 5 ! ». La voie est en effet assez soutenue, sans vraiment de passages en mode randonnée... Nous parvenons ainsi dans un temps raisonnable (3h pour 5 longueurs) au pied des 3 dernières longueurs de la voie dont le niveau globalement plus élevé (6a, 6b, 6a) nous fera basculer dans une sorte de faille spatio-temporelle... « Nom de Zeus ! ». Nous mettrons ainsi 3h pour en terminer avec en bonus : 2m de désescalade dans les buissons pour récupérer une dégaine tombée inopinément dans la 6ème longueur, un petit rappel de 10m pour aller récupérer un mousqueton oublié toujours dans la 6ème longueur, et une séquence émotion pour moi dans la 7ème longueur que je ferai assuré par le haut sur une des cordes Seb et Emilie, décidément ça devient une habitude les cordes qui tombent du ciel... Mais nous en terminons tout de même et avec le sourire, c’était là une bien belle voie et une bonne aventure! Retour par un éboulis croulant bien raide puis par le tunnel. Une bonne journée de grimpe récompensée par une bonne bière en terrasse à Quillan sous un soleil radieux ! Un grand merci à Seb. Ce weekend retour du coté du Néouvielle pour encore aller tâter de la fissure dans le granit ! Nous partons Solenne et moi vendredi soir de Toulouse direction le barrage du Cap de Long après avoir récupéré Isa sur la route (on commence à être rodés...). Nous y retrouvons pleins d’autres Toulousains, à croire que tout le monde a eu la même idée... ! On se croirait à la salle d’escalade en semaine, heureusement l’espace et le nombre de voies sont infini ici, pas trop de risques de se marcher dessus ! Samedi matin grasse matinée, nous attendons Flore qui nous rejoint vers 9h. Ce ne sera pas pour autant qu’on se mettra en route rapidement, ce n’est que vers 10h que nous entamons la marche d’approche par la traversée du barrage... des airs de vacances planent encore ! L’objectif du jour est le Ramougn, très beau sommet voisin du Néouvielle que nous avons gravis il y’a deux semaines à peine. Nous nous dirigeons vers sa face sud et la voie dénommée « Barjoland » TD-, et le sentier du pas du Gât à ces heures déjà chaudes nous fait prendre une belle suée ! Nous attaquons la voie vers midi à l’heure ou d’autres partis aux aurores en terminent déjà...vous avez dit touristes ? Solenne et moi serons la première cordée à nous lancer dans la voie, j’attaque donc par la première longueur (IV+), un petit dièdre en oblique de droite à gauche entrecoupé d’un petit ressaut qui me donnera à réfléchir, ca fait bizarre de grimper avec seulement un jeu de friends étant habitué les weekends précédents à doubler les jeux... Du coup il fut bien réfléchir à optimiser la pose de protection, un très bon exercice parfois un peu stressant ! Je fais relais sur une petite vire herbeuse sous une fissure dans laquelle nos prédécesseurs ont oublié un coinceur que je ne manquerais pas de récupérer ! Solenne part ensuite dans la deuxième longueur (IV), constituée sur une bonne partie par une belle dalle sculptée, mais pas facile à protéger, elle passera néanmoins sans encombre. Je continue avec la 3ème longueur, qui me donnera du fil à retordre quand à l’itinéraire à poursuivre, pas facile de trouver son chemin dans les passages de grimpe faciles... Après un court dièdre herbeux je fini tout de même par retrouver la belle écaille mentionné par le topo et formant le départ de la longueur suivante. Solenne ne sentant pas vraiment la suite j’enchaine donc avec la 4ème longueur (V) après avoir ravitaillé de quelques friends auprès de Isa et Flore... Je ne me sentais pas de partir avec seulement 4 friends au baudrier ! Ayant fait relais un peu trop à gauche par rapport au départ de la longueur, je commence par une traversée peu commode sur une vire herbeuse, après quelques mètres je suis au pied d’une magnifique écaille en ascendance à gauche, une fois soulagé par le premier coinceur posé je me régale à grimper le long de fissures toujours en oblique de droite à gauche dans un rocher particulièrement bon ! Après environ 10 mètres j’arrive sur une nouvelle vire herbeuse, au pied d’une dalle assez raide, avec de petites prises et surtout très compacte. Je prends le temps de bien observer n’ayant aucun autre moyen de trouver le chemin que mon propre instinct... Même pas un vieux piton pour donner un indice ! A ma gauche, la dalle parait très compacte et sans issue, fermée par des surplombs, à ma droite, un peu plus haut, la dalle semble se coucher un peu et finir dans une sorte de dièdre... On dirait bien qu’il faille aller par là, mais ca veut dire environ 5m de dalle compacte pas vraiment protégeable. Je respire un bon coup et je me lance, j’assure le moindre de mes gestes et parviens à sortir dans la partie couchée dans laquelle je peu à nouveau me protéger. A ce moment là j’ai toujours le doute sur l’itinéraire, mais je continue au plus facile et arrive sur une sorte de vire herbeuse (encore une !) inclinée vers la gauche, je m’y engage et aperçois rapidement le fameux anneau de corde blanc (placé dans une lunule) décrit par le topo ! Ouf je suis soulagé d’être au bon endroit ! Je fais relais et fais monter Solenne qui me laissera encore la tête dans la longueur suivante qui est la plus difficile de la voie (V+). Je m’y ‘élance donc, un peu stressé par les nuages de plus en plus chargés qui semblent s’accrocher au sommet du Ramougn.... quand on est des touristes faut assumer... ! La longueur est magnifique, d’abord un dièdre vertical facile à protéger, fermé en haut par un surplomb dont on s’échappe par la droite par de belles fissures pour rejoindre une rampe hyper aérienne ! Un régal ! Relais quelques mètres au dessus de la rampe avant de laisser la dernière longueur (IV+) à Solenne qui a retrouvé un peu de peps ! Le sommet (de la voie) est atteint vers 16h, nous plions les cordes, beaucoup trop de nuages et surtout beaucoup trop tard pour pouvoir continuer vers le sommet si on veut pouvoir être à l’heure au Garlitz (bar au barrage de Cap de Long) pour siroter quelques bières.... Isa et Flore en terminent elles aussi, et c’est dans la bonne humeur que nous partageons un petit pique nique sur la crête des Laquettes ! Retour ensuite au barrage ou nous attendrons les autres Toulousains autour de quelques bières !
Dimanche : Nous partons cette fois dans le très joli vallon d’Estaragne, le décor change par rapport à la vallée de Cap de Long, direction le Pic de Alharisses pour la voie « Vino tinto es mejor que EPO ». La marche d’approche nous réveille et me fait penser à une phrase de Sylvain Tesson, qui considère que dans la vie il faut trois ingrédients : du soleil, un belvédère et dans les jambes le souvenir lactique de l’effort. Pour le belvédère il est encore un peu tôt, mais nous avons déjà le soleil et le souvenir lactique de l’effort de la veille... Bref la montée est parfois rude dans des sentiers bien raides et s’achève par une traversée de gros éboulis. Nous discutons un moment au pied de la voie pour trouver le départ. Le topo n’est pas très clair, l’endroit est sauvage, la voie peu répétée. Nous parvenons tout de même à une conclusion et je parviens même à observer un piton (cité dans le topo) au dessus d’un surplomb grâce au zoom de mon appareil photo, la première longueur semble bien ici. Isa se lance donc, étant la plus expérimentée. Dès les premiers pas c’est peu commode, la première fissure que nous avions identifiée pour poser un premier coinceur ne le permet finalement pas du tout et quand à la grande fissure oblique décrite par le topo... et bien c’est un peu la même chose. Elle parviendra tout de même à y placer un petit coinceur et deux friends, avant d’attaquer une zone de rochers compacts amenant sur une vire apparemment bien pourrie, elle râle mais continue et arrive sous le surplomb. Je la guide pour lui indiquer l’emplacement du fameux piton qui n’est pas facile à atteindre, les prises de pieds n’étant pas très bonnes d’après ce que l’on comprend des plaintes d’Isa... ca promet ! Et cela ne s’améliore guère, elle atteint le piton et nous lance : mais il est pourri ce piton ! Pfffff à entendre ces paroles mon moral frôle le 0.... Je vais aller là dedans moi ? Isa continue tout de même, se plaignant de son mental d’huitre.... moi je dirais plutôt mental de requin à cet instant ! Après s’être rétablie au dessus du surplomb protégée seulement par ce piton sournois, elle parvient à poser un friends.... Ouff nous sommes tous soulagés. La suite, un petit dièdre herbeux et relais sur deux pitons (bons cette fois)... A mon tour de démarrer, je ne fait pas le fier, mon moral est déjà quelque peut entamé. Je monte, doucement mais je monte, je ne passe pas tout à fait aux mêmes endroits qu’Isa, je me protège tant bien que mal jusqu’à la fameuse zone compacte, que je grimpe en faisant très attention et en testant toute les prises... et je fais bien de les tester, à un moment un gros bloc se dérobera sous mon pied gauche ! Je continue et arrive sur la fameuse vire, je confirme le constat d’Isa, c’est bien pourri, de l’herbe, de la terre et des rochers branlants.... J’approche du surplomb, je clipe le piton et là je me dis que c’est quand même pas terrible du tout, je ne veux pas prendre ce risque, dépasser le surplomb et me rétablir au dessus. Au même moment Isa me propose de me lancer un brin de corde et de m’assurer depuis le haut, j’accepte tout de suite ! Une fois assuré depuis le haut et après une petite frayeur au moment de m’encorder, je terminerai la longueur sans encombre. Une fois au relai, Isa propose de nous échapper en me montrant le relais sur lequel une sangle et un maillon rapide témoignent du même scenario pour nos prédécesseurs : réchappe ! Une fois de plus je ne discute pas et dis oui tout de suite, plus envie de continuer, la première longueur nous a épuisé mentalement pour finalement aucun plaisir de grimpe : rocher pas forcément bon voire mauvais par endroits, difficile à protéger, grimpe peu commode... Nous tirons un rappel après avoir vérifié les deux pitons et renforcé par une sangle et un maillon neufs. En quelques minutes nous sommes en bas, de nouveau au soleil et soulagés ! Il est déjà midi, nous prenons le temps de partager un bon petit pique nique sous les yeux des marmottes ! Retour au barrage en début d’après midi, remis de nos émotions nous irons faire les deux premières longueurs de Carpe Diem, une très belle voie équipée à quelques pas du barrage et du Garlitz ! Une belle façon de finir notre journée ! Cette histoire démarre dès lundi matin... à peine rentré du Néouvielle et de sa magnifique face sud, je ne pense qu’à une chose : quand est-ce que on retourne dans les Pyrénées ? Vous avez dit accro ? C’est peut être bien le cas.... Mais on s’en fou non ? Bref, lundi matin donc, des mails circulent déjà, je ne suis pas le seul accro et Simon parle du Tozal de Mallo, lui rigole (c’est quand même très dur là bas) mais nous (Isa notamment) prenons ça très au sérieux, nous nous voyons déjà dans le passage clé à faire des moufflages pour pouvoir passer... Puis viennent ensuite mardi et mercredi, ou les bulletins météo semblent très pessimistes pour le weekend. Aie, comment on va faire ? On vient de passer les 4 ou 5 derniers weekends dans les Pyrénées, on ne va pas s’arrêter là !? Mercredi après midi, suite à un dernier coup d’œil à la météo, un créneau de deux jours de grand beau est annoncé, mais pour jeudi et vendredi ! Qu’a cela ne tienne, je pose deux jours de congés à l’arrache et à 19h30 me voilà chez Solenne entrain de préparer un barbecue pour le repas avant de partir... Nous sommes donc 4 : Solenne, Isa, Rémi et moi. Simon ne pouvant pas poser de congés... Après le repas, point de Tozal de Mallo (il vaut mieux...) mais direction l’Ariège et le village de Niaux ou nous passerons la nuit chez Isa. Jeudi 20 Août : Levés 7h, non 6h30 (merci Isa pour le décalage du réveil ;-)), ça pique un peu mais nous sommes sur-motivés par la journée qui nous attend ! Au programme : la Pointe de la Vignole par l’éperon du centenaire (TD-) en plein dans sa face nord. Vers 9h nous attaquons la marche d’approche depuis le col de Puymorens rapidement, non lentement atteint derrière des campings cars, poids lourds, et autres réjouissances... suivrons 2h de marche dans un cadre sauvage et très beau malgré les premiers kilomètres sur la piste de la station de ski éponyme. Vers 11h nous sommes au pied de la voie, et je suis le premier à m’y lancer et à redécouvrir les joies de l’onglée... sensations d’engourdissement des doigts vaguement oubliée depuis l’hiver dernier... D’autant plus que les premiers mètres ne sont pas évidents tant dans la grimpe que dans l’itinéraire, je grimpe toute la longueur (5a) avec l’impression de ne pas être dans la bonne voie ! Je fini quand même par trouver le relais sur une terrasse après plus de 50m de grimpe... J’ai quasiment mis 1h pour cette longueur, censé être la plus facile ! Ca promet pour les 4 longueurs suivantes ! Rémi enchaine avec la deuxième longueur, (5c+), plus difficile mais aussi beaucoup plus jolie, une très belle traversée en ascendance de gauche à droite dans un granit impeccable ! Un régal. Je repars ensuite dans la troisième longueur (5c) qui démarre dans un dièdre magnifique. Je me régale de grimper et j’oublie vite les frustrations de la première longueur un peu trop herbeuse et froide au réveil... Mais ça ne durera pas longtemps ! Arrivé en haut des 20m de ce magnifique dièdre, les prises se font plus rares et la sortie à gauche indiquée par le topo me semble bien difficile et surtout improtégeable... Mon instinct me dit d’aller à droite ou une belle écaille me tend les mains, je reste là à réfléchir un bon moment étant très perturbé par la contradiction entre le topo qui dit d’aller à gauche et l’itinéraire à droite qui moi me parait évident... Ca sera à droite, tant pis pour le topo ! Je sors donc du dièdre et me retrouve sur une petite terrasse, au pied d’un nouveau dièdre plus court cette fois, au fond duquel j’aperçois deux pitons. Je m’y engage donc, mais très vite je me retrouve en difficultés. Les prises sont rares et le dièdre est fermé en son sommet par un petit toit qui ne m’a pas l’air facile... Je monte, je m’aide du piton sous le toit pour me hisser dans le dièdre (lisse en cet endroit) puis je parviens à mettre un petit friend (un alien) dans le toit sur le quel je me tracte me permettant de sortir les bras du dièdre et d’entrevoir, environ 1m après le toit un très beau piton salvateur ! J’y passe une sangle et ma vache dessus... Après tout ces efforts, je n’ai plus de bras et mon mental en a pris un coup. Je reste là dubitatif à observer la suite : une dalle peu commode et pas de quoi se protéger. Je fais le compte : je n’ai plus dégaines, plus de mousquetons à vis, il me reste seulement deux petits friends et une sangle de 180... Je me repose des questions sur l’itinéraire, et je pense à ce moment avoir pris une variante plus difficile : le pas pour sortir du toit valant bien dans les 6a ! Je ne vois pas de relais à l’horizon et il ne reste que quelques mètres de corde... Isa me suggère de faire relais ici sous le toit et de faire monter Rémi. Je m’exécute, ayant déjà fait perdre beaucoup de temps. Je mets un des friend qui me reste dans une fissure, je triangule l’alien et le piton avec la dernière sangle de 180 et me voilà à un relais bien inconfortable, les fesses dans le vide et les pieds en écart dans le sommet du dièdre. Rémi avale vite la longueur et me rejoint sans difficultés, mais comme moi il reste dubitatif quand au passage de ce fameux toit. Nous nous en référons au topo et Rémi choisi de partir par la gauche par une traversée qui semblait facile au premier abord mais qui s’avèrera délicate dans un rocher plus que douteux. Il parviendra tout de même à sortir de là et trouvera quelques mètres à peine au dessus de moi le fameux relais.... J’avais donc raison, il faut bien sortir du dièdre par la droite. Rémi me fait monter et nous nous retrouvons tous les 4 au relais, les filles ayant assuré dans la longueur en tirant sur les pitons sans états d’âmes. Note pour plus tard : se méfier des topos, surveiller le matos au baudrier et tirer sur les pitons quand il le faut... Rémi continue donc dans la 4ème longueur (5c), un magnifique dièdre dont on s’échappe par la gauche par un dalle qui débouche sur une arête très effilée et plein gaz ! Longueur magique, un régal. La 5ème longueur (5b) sera pour moi, très belle et très aérienne au début sur le fil de l’arête, plus délicate ensuite dans des rochers branlants et des gros blocs en équilibre. Quelques sueurs froides à certains passages... Surtout rester concentré. Nous terminons ensuite en corde tendue pour effectuer les derniers mètres menant au sommet, quelques passages en 2 voire 3, dans du rocher délicat. Nous atteignons le sommet vers 17h30, et somme rapidement rejoint par les filles. Nous partageons un piquenique rapide et enchainons tout de suite avec la redescente, Solenne ayant un train le soir même à Tarascon pour rentrer sur Toulouse... Nous profiterons tout de même des belles couleurs du soir pendant la marche de retour, concluant ainsi une bien belle journée de grimpe dans les Pyrénées ! Vendredi 21 Août: Réveil très difficile après une très courte nuit... Rémi et Isa ne sont pas en meilleur état que moi, nous prenons notre petit déjeuner en mode « pilotage automatique », mode qui ne nous quittera pas jusqu’au pied de la voie... La journée commence comme la précédente par les joies de la route d’Andorre. Nous passons cette fois le col d’Envalira le plus haut des Pyrénées (2408m) qui aurait pu être un des plus beau s’il n’avait pas été gâché par les 5 stations services qui se partagent sont sommet... Cherchez la logique, moi je ne trouve pas... Bref, oublions ces odeurs de gasoil de haute altitude et revenons à nos moutons : la grimpe ! Aujourd’hui nous laissons la voiture à la station de Grau Roig en Andorre pour nous diriger vers le Pic de Ribuls ou nous projetons de grimper l’intégrale de son éperon nord ouest (TD). Nous commençons la marche d’approche sur d’ennuyeuses pistes de ski heureusement très vite remplacées par un cadre magnifique et sauvage : en moins de 20m nous passons du monde artificiel du Pas de la Case à une nature préservée et paisible... L’Andorre : un pays de contraste en miniature! 2h de marche donc dans un paysage fait de lacs, forêts de pins à crochets, rhododendrons, myrtilliers, framboisiers... Nous y croiserons même deux Isards ! Une fois au pied du Pic de Ribuls, en face de la voie, je suis traversé par un sentiment de peur et de doute, je fais abstraction bien aidé par la motivation retrouvée de Rémi et notamment d’Isa qui durant toute la montée disait vouloir éviter les deux premières longueurs difficiles (6a et 6a+) par une variante beaucoup plus simple en 4/5 et qui est maintenant déterminée à faire la vraie intégrale et à se lancer dans la première longueur en 6a ! Ce sera chose faite 20 minutes plus tard, il est environ midi, nous entamons l’intégrale et ses 6 longueurs ! Isa part donc en premier, Rémi est à l’assurage ce qui me laisse le loisir de prendre plein de photos, un des avantages (certains diront inconvénients) de grimper à 3 c’est qu’il y’en a toujours 1 qui ne fait rien... Isa enchaine rapidement les premiers mètres et se débrouille très bien dans le pas de 6a sous le relais en utilisant des techniques de grimpe artificielle. Elle parvient ainsi sans problèmes au relais, chapeau ! A notre tour de monter, la grimpe est très esthétique et monte progressivement en difficultés jusqu’à ce fameux pas sous le relais ou même en second je vais devoir m’aider des friends pour sortir... vous êtes sur que c’est 6a ? Rémi s’en sort un peu mieux et enchaine ensuite avec la longueur clé de la voie (6a+). Une bien belle longueur aussi mais plutôt difficile et uniquement protégée pas des pitons. Rémi passe en prenant le temps puis nous fait monter, d’abord une traversée délicate pour sortir du relai (pas envie de tomber ici au risque de prendre un bon pendule...) puis ensuite un pas physique déversant sur de petites prises... J’arriverai à faire ce pas « en libre » mais une fois sorti du dévers je me retrouve au pied d’un dièdre particulièrement lisse et dans une position peu recommandable... Merci le piton que j’attrape sans vergogne pour me stabiliser et retrouver ainsi une position plus confortable ! La suite sera fine mais je m’en sortirai plutôt bien, prenant même plaisir à tester des mouvements type « dulfer » les mains dans la fissure bien au fond du dièdre et les pieds en adhérence... Deuxième relais atteint, à mon tour de partir en tête dans la 3ème longueur ! Coté 5c, la longueur démarre par un mur raide et lisse bardé en son milieu par une belle fissure verticale. Je prends le temps de bien grimper et de me protéger, je pose même un « ball nuts » (coinceur mécanique) tout neuf que Isa vient de s’offrir ! Après une courte portion d’arête facile, me voici sous le ressaut final de la longueur, les pieds en écart entre un très beau gendarme derrière moi et le mur constituant le ressaut en question devant moi. Je prends le temps de réfléchir aux mouvements et aux protections car je sens qu’il va falloir enchainer, la raideur et la longueur du ressaut ne laissant pas le loisir de quelconque pause en son milieu...au risque d’y moisir et de se retrouver dans une situation délicate... ! Je souffle un bon coup et je m’y lance, comme prévu ca grimpe pas mal ici et seuls 3 pitons assurent ma protection. Mais je passe, pas toujours dans une esthétique très conventionnelle mais je passe c’est l’essentiel, et en me faisant même plaisir ! Rémi repasse en premier dans la 4ème longueur (5c) tout aussi jolie que les longueurs précédentes, avec notamment une très belle section en « dulfer » à la sortie du relais ! Isa prend la suite pour la 5ème longueur plus facile (5b) mais néanmoins jolie et variée. Je termine enfin par la dernière longueur qui sera la plus facile (5a) mais très sympa et très aérienne avec une sortie sur le fil de l’éperon ! Je fais relais sur une terrasse en haut d’un avant sommet, nous tirons ensuite un rappel d’une dizaine de mètres pour redescendre à une brèche avant de terminer en corde tendue sur les 100 derniers mètres nous séparant du vrai sommet, que nous attiendrons vers 17h ! Cette fois nous avons le temps, pas de train à prendre le soir, nous sommes vendredi soir, demain c’est le weekend... ! Nous profitons de l’instant en savourant un délicieux pâté courageusement monté au sommet ! Puis viendrons les 2h de marche pour revenir à la voiture dans un cadre sublimé par la lumière du soir, concluant ainsi deux très belles journées de grimpe dans nos chères Pyrénées.
Après de multiples tergiversations vendredi et même une soirée bières/déprime post consultations des différents bulletins météo du weekend, nous décidons tout de même samedi de partir pour le massif du Néouvielle en pariant sur une possible fenêtre météo dimanche. Même équipe qu’il y’a 3 semaines au Petit Vignemale : Isa, Rémi, Simon et moi. La pluie fait son apparition dès l’autoroute et notre entrée en vallée d’Aure, sous un temps carrément maussade, nous laisse quelque peu sceptiques quand à cette fameuse fenêtre… On continue tout de même, tant qu’on est dans la voiture on est au sec ! Arrivés au « bunker » du lac de Cap de Long, la pluie cesse pour laisser place à un épais brouillard empêchant tout reconnaissance visuelle de la voie envisagée le lendemain : Immortela (TD+) dans la face sud du Néouvielle. On profite néanmoins de l’abri évitant tout montage de tente et repas dans l’humidité et la fraicheur ambiante… Au menu cassoulet, tarte, ratatouille et bières ! Faut pas se laisser abattre non plus ! Levé 6h dimanche matin, si tôt habillés nous sortons constater avec joie que le ciel est empli d’étoiles ! Grand beau au programme ! Mais froid : 4 petits degrés au moi d’aout ça réveille! Déjà nous contemplons la face sud du Néouvielle depuis notre abri tout en prenant notre petit déjeuner. Premier constat, pas de neige au pied de la face, piolets et crampons resteront dans la voiture. Vers 7h nous nous mettons en route pour les 2h de marche d’approche, petite pause vers le « Pas du Gat » ou nous laisserons un sac à dos par cordée, pour être les plus légers possibles dans la voie, puis vers 8h30 nous gagnons le pied du feu glacier sud du Néouvielle et constatons que l’endroit est déjà occupé par de nombreuses cordées… Au moins dix personnes dans l’arête Ferbos, certainement autant dans l’arête des 3 Conseillers, et…. au moins deux cordées devant nous pour Immortela ! Vers 9h nous atteignons le pied de la voie, le verdict est confirmé, 2 cordées de 3 devant nous dont la première qui n’a pas l’air bien réveillée dans la première longueur… La journée promet d’être longue….très longue. Tant pis, nous n’avons pas de plan B et nous sommes bien décidés à y’aller, après tous ces efforts : soirée bière vendredi, route sous la pluie et cassoulet le samedi on ne va pas rentrer à Toulouse bredouilles ! Une heure après environ, la deuxième cordée nous précédant en termine avec la première longueur (5+), à notre tour de nous y lancer, Simon part devant, premier constat le rocher est froid et humide, nous croisons même ça et là quelques cristaux de glace dans les rhododendrons… je le rejoins au premier relais suivi de près par Isa. Je repars ensuite dans la deuxième longueur (6a) ou nous avons eu le privilège d’apprécier la technique de nos prédécesseurs depuis en bas pendant qu’on attendait. Un petit ressaut avait alors offert quelques difficultés à l’une des membres de la cordée qui avait partagé ses émotions avec toute la montagne… Un peu comme à Roland Garros mais dans le jargon du grimpeur : « prend moi sec ! » ou encore « sec sur la corde rose ! » et autre cris stridents. De quoi me mettre le mental dans les chaussettes, n’aimant pas vraiment voir quelqu’un en difficulté dans un passage que je vais devoir faire en tête à mon tour. Bref les atermoiements de Paola dans la tête (oui elle s’appelle Paola mais c’est tout ce que nous savons d’elle), je m’élance, au début ça va, petite traversée fine mais ça va, puis j’arrive au fameux pas qui avait tant donné d’émotions à notre amie Paola… je vois un spit sous le ressaut et me dit bêtement : « bon ça va au moins c’est protégé, je peux tenter le pas dans la foulée », sans prendre le temps de réfléchir et de me poser un peu…erreur ! Au début je commence le mouvement, puis je monte un peu, atteint une bonne prise de main à droite au dessus du ressaut, ferme le bras droit et là, au moment de monter les pieds…. Pas de pieds ! Mince, je repense à Paola, commence à râler contre moi et après un séchage en règle sur mon bras droit fermé je commence sérieusement à attraper les bouteilles… Simon en excellent compagnon de cordée me conseille calmement de mettre un friend dans la fissure au dessus du ressaut, il me reste encore un peu d’énergie dans le bras droit et je m’exécute, je crois que je n’ai jamais posé un friend aussi vite, je trouve la taille du premier coup le cale au fond de la fissure, passe la corde dedans (sans rallonger) et me suspends dessus… ! Je reste là comme un c… à râler contre moi quelques minutes (je fais profiter toute la montagne à mon tour de quelques effusions grossières). J’ai une fois de plus confondu vitesse et précipitation, j’analyse la situation, récupère des bras, mémorise le mouvement à faire puis repars et passe sans problèmes… Avec le recul j’aurai du dans l’ordre : me poser sous le ressaut, prendre un bon repos, visualiser le mouvement, commencer à monter, mettre le friend pour protéger le pas et ensuite terminer le mouvement et sortir du ressaut… j’ai fait tout ça mais à l’envers. Bref, une petite leçon d’escalade pour commencer la journée ! Le reste de la longueur est plus facile, toujours en traversée et je fais relais au pied d’une superbe dalle sculpté et fermée en haut par un petit toit bien raide : ce sera la 3ème longueur (6a+) que Simon aura la plaisir d’ouvrir, une des plus belles longueurs de la voie ! J’enchaine ensuite avec la 4ème longueur (6a), que je trouve plus difficile que la précédente pourtant coté plus difficile…. Sorte de cheminement dans des bombés un peu en dalle ou il ne faut pas hésiter à louvoyer comme indiqué sur le topo. Viendrons ensuite deux longueurs plus tranquilles en 5+, il est déjà 13h/14h et il reste encore 3 longueurs… Ca bouchonne de nouveau ici, la 7ème longueur étant la plus verticale de la voie nous profitons d’une nouvelle séquence émotion de Paola tout en prenant un petit piquenique au soleil… nous resterons à ce relais environ 1 heure. Une fois la voie à nouveau libre, Simon part pour ce qui sera la plus belle longueur de la voie (6a), un mur lisse vertical barré de fissures de toutes tailles et orientation offrant de très très bonnes prises, à équiper complètement. Je m’y régalerais aussi en second ! Vient ensuite la 8ème et avant dernière longueur qui est censée être la plus difficile (6a+). J’y pars en tête, bien rassuré par les spits en place sur les premiers mètres, puis suivant les conseils de Simon je parviens au premier, puis au second point après quelques mouvements pas faciles… La suite est plus simple, avant d’attaquer à nouveau un mur raide de quelques mètres ou je dois encore puiser dans mes ressources ! Je parviens ensuite à une partie plus couchée et aperçois sur la droite le début de ce que je considère être l’arête sommitale, je ne sais pas trop à ce moment là si je dois y’aller ou si je dois continuer tout droit dans la face. Je n’hésite pas longtemps, la face étant entrecoupée de toits et autre ressauts verticaux, ce sera le bon choix, après quelques mètres je trouve à nouveau des spits puis le relais final encore occupé par la cordée précédente. Simon me rejoint, nous rangeons une des deux cordes, nous ne perdons pas de temps les nuages étant de plus en plus nombreux et c’est en corde tendue que nous parcourons les 100 derniers mètres de la voie sur une arête facile mais dans un rocher parfois douteux, petite frayeur pour moi au passage lorsqu’une petite prise de main me restera dans les doigts entrainant une petite zipette… Le sommet est atteint vers 17h, nous avons explosé l’horaire, normal ayant attendu entre 20 et 30 minutes à chaque relais. Petite photo, petite pause, petite fin de piquenique et nous voici en route pour la longue redescente à la voiture, que nous atteindrons vers 20h, soit 13h après l’avoir quittée. Nous y croiserons brièvement Paola qui à l’air bien remise des ses émotions, quand à nous direction St Lary pour partager un bon petit repas au restaurant ! On repart quand ?
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Novembre 2020
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